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Seder Olam Revisité : F27b- Babylone

Updated: 4 days ago

CHRONOLOGIE BIBLIQUE

Génération 27 : Années hébraïques 3120-3240 (640-520 av. J.-C.)


Introduction

La chronologie de la 27e génération très troublée voit la chute de l'empire assyrien et la destruction de sa capitale, Ninive, ainsi que l'essor de Babylone, puis la chute de Jérusalem avec la destruction du Temple de Salomon (le Premier Temple), et enfin l'essor de l'empire perse avec la chute de Babylone. Ainsi, trois empires se succèdent dans cette génération chronologique dans le but de contrôler le monde antique !


Chronologie du royaume de Juda pendant la 27e génération

La seconde partie de cette chronologie couvre la période d'exil à Babylone.


Année

Avant J.C.

Diff.

Royaume de Juda

Source

3163

-597

8

L'exil de Babylone commence avec la captivité du roi Joïakin

Ezéchiel 1:1-2

3163

-597

0

Sédécias est nommée roi par Nabuchodonosor

II Rois 24:17

3166

-594

3

Hananiah, le faux prophète

Jérémie 28:1

3167

-593

4

Vision d'Ézéchiel

Ézéchiel 1:1-2

3171

-589

8

Rébellion de Sédécias contre Babylone ; siège de Jérusalem

II Rois 25:1

3173

-587

10

Sédécias prisonnier ; le Temple est détruit

II Rois 25:2

3173

-587

19

Chute de Jérusalem

II Rois 25:8

3174

-586

11

Ézéchiel rencontre un survivant de Jérusalem

Ézéchiel 33:21

3174

-586

1

Ghédalia, gouverneur de Judée, est assassiné à Mitzpa

II Rois 25:25



Année 3171 – 589 av. J.-C. – Le siège de Jérusalem

Sédécias finit par se rebeller contre Babylone, espérant que le pharaon Psammétique II, fils de Nékoh, parviendrait à vaincre la domination babylonienne sur toute la région. Mais aucun soutien militaire ne put venir d'Égypte, déjà lourdement vaincue à l'époque de Nékoh.


Nabuchodonosor put alors laisser libre cours à sa colère contre le roi rebelle de Juda. Son armée commença le siège de Jérusalem la neuvième année du règne de Sédécias :


La neuvième année de son règne, le dixième jour du dixième mois, Nabuchodonosor, roi de Babylone, marcha avec toute son armée contre Jérusalem, et campa contre elle ; ils bâtirent des forts tout autour. (2 Rois 25:1)


Le siège commença donc le 10e jour du 10e mois, soit le 10 Tévet : ce jour est devenu un jour de jeûne dans le judaïsme. Le siège commença la 9e année du règne de Sédécias et la ville tomba en Av de sa 11e année. Le siège dura donc 30 mois au total.


Le règne de Sédécias fut compté sur l'année même où le roi Joïakin fut emmené en captivité à Babylone. La référence temporelle est donc identique pour Ézéchiel, à qui Dieu apparut en vision à Babylone pour annoncer le siège de la ville :


La parole de l'Éternel me fut adressée la neuvième année, le dixième mois, le dixième jour du mois, en ces mots : "Fils de l'homme, écris le nom de ce jour-là ; note-toi le nom de ce jour, du jour même où nous sommes : le roi de Babylone a investi Jérusalem." (Ézéchiel 24:1-2)


Les Babyloniens utilisaient un calendrier lunaire, comme les Israélites pour le décompte des mois qui commencent au même moment lors d'une nouvelle lune et durent en moyenne 29,5 jours.


Le siège de Jérusalem par Nabuchodonosor
Le siège de Jérusalem par Nabuchodonosor (Calmet, Dictionnaire de la Sainte Bible, 1730)

Année 3173 – 587 av. J.-C. – La chute de Jérusalem

La dixième année de son règne, au lieu de se repentir de ses péchés, Sédécias fit jeter Jérémie en prison (Jérémie 32:3). Cette décision s'expliquait par le fait que Jérémie continuait de prophétiser au peuple la destruction de Jérusalem et la reddition aux Babyloniens pour éviter la destruction totale, mais il fut entendu par les fonctionnaires royaux qui le dénoncèrent :


Shéphatia fils de Matthan, Guédalia fils de Pashur, Yucal fils de Shélémia, et Pashur fils de Malkiya, entendirent les paroles que Jérémie adressait à tout le peuple, en ces termes : "Ainsi parle l'Éternel : Celui qui restera dans cette ville mourra par l'épée, par la famine ou par la peste ; mais celui qui ira vers les Chaldéens vivra, et sa vie sera pour lui un butin, et il vivra." (Jérémie 38:1-2)


Ces fonctionnaires ont convaincu Sédécias de donner des ordres contre Jérémie. Ce détail biblique était ignoré des historiens jusqu'en 2008, date à laquelle des fouilles ont été menées dans la "Cité de David" à Jérusalem, précisément à l'emplacement des bâtiments officiels (l'ancien palais du roi David). Ces fouilles ont permis de découvrir des bulles (sceaux d'argile) portant les noms de deux de ces fonctionnaires mentionnés dans la Bible, qui furent ceux qui se saisirent du prophète Jérémie ! Ces noms sont : Yehuchal [ou Yucal] ben Shélémyahu [Shélémia] et Guédalyahu [Guédalia] ben Pashur. Si la Bible avait été écrite vers 300 av. J.-C., voire plus tardivement, comme certains le prétendent, comment l'auteur aurait-il pu connaître le nom de certains fonctionnaires obscurs qui existaient quelque 300 ans plus tôt, à une époque où les documents écrits n'existaient pas réellement ou avaient été détruits par les invasions et les guerres ?


Les sceaux des officiels contre Jérémie
Les sceaux des officiels contre Jérémie (source : Dr Eilat Mazar)

L'endroit où Jérémie fut jeté par ces officiels était en réalité une fosse sans eau, et Jérémie y serait mort. Mais Sédécias ordonna à 30 hommes de l'en sortir (Jérémie 38:10). Le prophète fut alors enfermé dans la maison des gardes jusqu'à la conquête de Jérusalem (Jérémie 38:28).


La 11e année du règne de Sédécias, une brèche fut pratiquée dans les remparts de la ville (2 Rois 25:2). Les habitants de la ville purent voir la brèche et l'armée babylonienne qui approchait. Une personne, nommée Nebo-Sar-Sechim dans le texte biblique (Jérémie 39:3), a récemment été identifiée sur l'une des tablettes cunéiformes conservées au British Museum comme étant Nabu-Sharrussu-Ukin :


Tablette de Nabu-Sharrussu-Ukin
Tablette de Nabu-Sharrussu-Ukin (source: British Museum)

[…] propriété de Nabu-Sharrussu-Ukin, le chef des eunuques, […] 11e mois, jour 18, an 10 [de] Nabuchodonosor, roi de Babylone. (Alberge, Dalya, « Museum’s tablet lends new weight to Biblical truth », The Times, 11 juillet 2007)


Le journal The Times a rapporté qu'il s'agissait d'une preuve rare, dans une source non biblique, de l'existence d'un personnage réel, autre que les rois, mentionné dans la Bible.


Constatant la perte imminente de la ville, Sédécias et sa famille tentèrent de s'échapper par un tunnel souterrain secret, mais ils furent surpris par hasard dans la plaine de Jéricho. Sédécias et ses disciples s'étaient probablement échappés de la grotte souterraine sous la vieille ville de Jérusalem (aujourd'hui appelée la grotte de Sédécias) et avaient suivi le canyon et la rivière Nahal Prat, appelée Wadi Qelt en arabe, qui coule jusqu'à la plaine de Jéricho. Nabuchodonosor ordonna l'exécution des fils de Sédécias devant lui, puis ordonna qu'on lui arrache les yeux. Sédécias fut alors envoyé, aveugle, en captivité à Babylone.


Exécution des fils de Sédécias
Exécution des fils de Sédécias (Gustave Doré, 1868)

Trois semaines après la brèche, la ville de Jérusalem tomba.


Le cinquième mois, le septième jour du mois, la dix-neuvième année du règne de Nabuchodonosor, roi de Babylone, Nebuzaradan, chef des gardes, serviteur du roi de Babylone, arriva à Jérusalem. Il brûla la maison de l'Éternel et la maison du roi ; il incendia toutes les maisons de Jérusalem, même celles des dignitaires. Toute l'armée des Chaldéens, qui était sous commandement du chef des gardes, démolit les murailles de Jérusalem tout autour. Le reste du peuple resté dans la ville, ceux qui s'étaient ralliés au roi de Babylone, et le reste de la multitude, Nebuzaradan, chef des gardes, les emmena en captivité. Mais le chef des gardes laissa les plus pauvres du pays comme vignerons et cultivateurs.


Les Chaldéens brisèrent les colonnes d'airain de la maison de l'Éternel, leurs bases et la mer d'airain, et en emportèrent l'airain à Babylone. Ils emportèrent les chaudières, les pelles, les mouchettes, les marmites et tous les ustensiles d'airain qui servaient au culte. Le chef des gardes emporta les brasiers et les bassins, ceux d'or et ceux d'argent. Les deux colonnes, la mer et les bases que Salomon avait faites pour la maison de l'Éternel, l'airain de tous ces ustensiles était d'un poids qu'on ne peut évaluer. La hauteur de chaque colonne était de dix-huit coudées, surmontée d'un chapiteau d'airain ; la hauteur de ce chapiteau était de trois coudées, avec un réseau et des grenades sur le chapiteau tout autour, le tout d'airain ; et la seconde colonne, avec un réseau, était semblable à celles-ci. Le chef des gardes prit Séraya, le grand prêtre, Sophonie, le prêtre en second, et les trois gardiens de la porte. Il prit de la ville un officier chargé de surveiller les hommes de guerre, cinq hommes d'entre ceux qui voyaient le roi et qui se trouvaient dans la ville, le secrétaire du chef de l'armée, chargé de passer en revue le peuple du pays, et soixante hommes du peuple du pays qui se trouvaient dans la ville. Nebuzaradan, chef des gardes, les prit et les conduisit au roi de Babylone à Ribla. Le roi de Babylone les frappa et les fit mourir à Ribla, dans le pays de Hamath.


Juda fut donc emmené captif hors de son pays. Quant au peuple qui restait dans le pays de Juda, que Nabuchodonosor, roi de Babylone, avait laissé, il établit sur lui Guédalia, fils d'Achikam, fils de Shaphan, comme gouverneur. (2 Rois 25:8-22)



Année 3173 – 587 av. J.-C. – Le Livre des Lamentations

Alors que Jérémie était assigné à résidence, il composa le Livre des Lamentations pour pleurer la destruction prochaine de Jérusalem. Ce texte fut choisi pour faire partie de la Bible juive et est traditionnellement lu dans les assemblées juives pendant le jeûne de Ticha Be-Av (le 9e jour du mois d'Av), date de la destruction du Temple.


Les anciens ont cessé de fréquenter la porte [de la ville], les jeunes gens de jouer. La joie de notre cœur a cessé ; notre danse s'est changée en deuil. La couronne est tombée de notre tête ; malheur à nous ! car nous avons péché. À cause de cela, notre cœur est abattu, à cause de cela, nos yeux sont troublés ; car la montagne de Sion est désolée, les renards la foulent.


Toi, Seigneur, Tu règnes à jamais ; Ton trône est de génération en génération. Pourquoi nous oublies-tu à jamais, et nous abandonnes-tu si longtemps ? Fais-nous revenir à Toi, ô Seigneur, et nous serons ramenés ; renouvelle nos jours comme autrefois. Tu ne peux pas nous avoir rejetés complètement et être si irrité contre nous ! (Lamentations 5:14-22, derniers versets)


Jérémie déplorant la chute de Jérusalem
Jérémie déplorant la chute de Jérusalem (Rembrandt, 1630)

Année 3174 – 586 av. J.-C. – L'assassinat de Guédalia

La plupart des personnages importants du royaume de Juda furent emmenés captifs à Babylone. L'un des survivants se rendit auprès d'Ézéchiel à son arrivée à Babylone :


La douzième année de notre captivité, le cinquième jour du dixième mois, un rescapé de Jérusalem vint me trouver et me dit : "La ville est prise." (Ézéchiel 33:21)


Quant à Jérémie, il eut le choix entre suivre le peuple à Babylone ou rester avec Guédalia à Mitzpa. La ville biblique de Mitzpa se trouvait en territoire de Benjamin et est supposée être l'actuelle Tell en-Nasbeh (ou Tel a-Nasbe), une banlieue sud de Ramallah, à plus de 10 km au nord de Jérusalem. C'est là que la guerre civile contre Benjamin a commencé à l'époque des Juges (voir document F22, année 2576), et c'est également là que se trouvait le palais des rois d'Israël avant qu'Omri ne construise la capitale Samarie (voir document F24a, année 2834).


Guédalia fut choisi par Nabuchodonosor comme gouverneur pour administrer ce qui restait des villes de Juda. Jérémie choisit lui aussi de rester. La plupart des habitants, les plus pauvres, furent laissés dans le pays par les Chaldéens, tandis que les personnages importants furent tous emmenés en captivité.


Sceau de Guédalia
Sceau de Guédalia (découvert lors des fouilles de Lachish en 1935)

Le peuple armé de Juda, qui se trouvait hors de Jérusalem lors de la prise de la ville, se rassembla à nouveau pour rencontrer Guédalia à Mitzpa. Le nouveau gouverneur réussit à les rassurer sur l'avenir. D'autres Israélites commencèrent aussi à revenir de différents endroits. Mais Guédalia n'était pas de descendance davidique et n'était donc pas accepté par ceux qui voulaient maintenir la tradition selon laquelle seuls les descendants du roi David gouverneraient le peuple d'Israël. Un groupe de mercenaires mené par Ismaël, fils de Netanya, arriva à Mitzpa et assassina Guédalia (2 Rois 25:25-26). Il emmena également ses filles et d'autres personnes qui se trouvaient à Mitzpa, dont le prophète Jérémie (Jérémie 41:10). Mais ils furent rattrapés par un autre groupe d'Israélites armés qui sauva une partie des captifs, et Ismaël s'enfuit au-delà du Jourdain vers le pays d'Ammon.


Cet assassinat provoqua deux exodes : (1) pour échapper au châtiment attendu de Babylone pour l'assassinat de leur gouverneur désigné, les auteurs de ces roubles s'enfuirent en Égypte, emmenant Jérémie avec eux, et environ la moitié des Juifs du pays les suivit par crainte d'une répression babylonienne ; (2) l'autre moitié de la population décida de se rendre à Babylone pour se soumettre à Nabuchodonosor, et éviter ainsi son courroux


Cet assassinat causa que le pays de Juda se vida de sa population israélite, pour la première fois depuis la conquête de Josué. Leur décision de s'enfuir en abandonnant la terre ancestrale fut un manque de foi en Dieu car ils avaient auparavant demandé conseil au Prophète, et celui-ci leur avait transmis la promesse de Dieu de Sa protection s'ils restaient en Juda. Cette grave situation est la raison pour laquelle l'assassinat de Guédalia est commémoré comme un jour de jeûne dans la tradition juive depuis lors.



Année 3174 – 586 av. J.-C. – Jérémie en Égypte

La colère divine ne tarda pas à venir. Jérémie prophétisa au peuple de Juda que Dieu livrerait l'Égypte au roi d'Assyrie s'ils y restaient. Le pharaon d'Égypte de l'époque, Apriès de la XXVIe dynastie, appelé Hophra dans la Bible (Jérémie 40:30), favorisa ceux qui se rebellaient contre Babylone. Il avait même tenté de secourir Jérusalem contre l'armée babylonienne, mais fut écrasé par elle avant même qu'elle ne commence le siège de la ville.


Une tradition mentionne que Jérémie aurait rencontré un philosophe grec en Égypte. On pense notamment à Thalès, un riche marchand maritime basé à Milet (Asie Mineure), qui aurait donc pu parcourir les mers pour son commerce. Il enseigna de nouveaux concepts sur l'origine de la vie qui influencèrent les philosophes qui lui succédèrent, comme celui selon lequel le monde entier provenait de l'eau. Pour Aristote notamment, Thalès était le père de la philosophie (voir document F23c, année 2745).



Année 3174 – 586 av. J.-C. – Les Juifs d'Éléphantine

Une communauté juive s'installa dans l'île d'Éléphantine, sur le Nil, près de l'actuelle Assouan, en Égypte. Cette communauté, appelée Yeb, construisit son propre temple pour y effectuer des sacrifices. Des papyrus découverts sur place au début du XXe siècle nous éclairent sur le fonctionnement de cette communauté. Leur temple fut apparemment détruit vers 400 av. J.-C. lors d'émeutes antijuives sur l'île.


Année 3173 – 587 av. J.-C. – Nabuchodonosor défie Dieu

Après avoir détruit Juda et le Temple de Jérusalem, Nabuchodonosor se considéra au-dessus de tous les dieux. Il créa une grande idole en or que les gens vénéraient, en signe d'obéissance à son pouvoir sur leurs propres dieux. Comme il était contraire à la religion juive d'adorer une idole, les trois gouverneurs, amis de Daniel, refusèrent d'obéir aux ordres du roi dans leurs provinces. Ils furent dénoncés à Nabuchodonosor par des Chaldéens jaloux. En guise de punition, ils furent jetés dans une fournaise ardente. Mais ils ne moururent pas.


Les trois hommes dans la fournaise ardente
Les trois hommes dans la fournaise ardente (sarcophage en marbre, Musée du Vatican, photo : Lawrence OP, Flickriver)

Mais Nabuchodonosor distingua un quatrième personnage parmi eux à l'intérieur de la fournaise et, selon ses propres termes, l'apparence de ce quatrième était celle d'un "fils des dieux" (Daniel 3:25). Le roi comprit rapidement qu'il s'agissait d'un acte divin et se sentit aussitôt aussi humble qu'au moment du rêve interprété par Daniel :


Nabuchodonosor prit la parole et dit : "Béni soit le Dieu de Schadrac, de Méschac et d'Abed-Nego, qui a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui se sont confiés en lui, qui ont changé la parole du roi et qui ont livré leur corps pour ne plus servir ni adorer aucun autre dieu que leur propre Dieu. C'est pourquoi je décrète que tout peuple, nation et langue qui proférera du mal du Dieu de Shadrac, de Méshac et d'Abed-Nego sera mis en pièces, et que ses maisons seront réduites en fumier ; car aucun autre dieu ne peut délivrer comme lui."

Le roi promut alors Shadrac, Méshac et Abed-Nego dans la province de Babylone. (Daniel 3:28-30)


Après la destruction du Temple et la saisie des ustensiles religieux comme butin, Dieu aurait décrété la mort du roi. Mais, comme cet acte de destruction avait été guidé par la volonté divine, et que Nabuchodonosor avait reconnu la suprématie de Dieu lors de l'incident de la fournaise, il obtint quinze années de vie supplémentaires, le roi Ézéchias ayant également bénéficié du même nombre d'années en ayant rectifié ses actions. Mais, parce que Nabuchodonosor s'était élevé au-dessus de tous les dieux de son empire, son sort était scellé :


Mais lorsque son cœur s'enorgueillit et que son esprit s'enhardit jusqu'à l'arrogance, il fut précipité de son trône royal et se vit dépouillé de sa majesté. (Daniel 5:20)



Année 3187 – 573 av. J.-C. – Vision d'Ézéchiel du Second Temple

Au cours de la 25e année de sa captivité, Ézéchiel eut une vision où il fut emmené par un ange au Temple qui allait être reconstruit. Cette vision offre de nombreux détails qui seront confirmés ultérieurement lors de la construction. Un passage dit :


Alors il [l'ange] arriva à la porte qui regarde vers l'orient et monta les degrés ; il mesura le montant de la porte, large d'une canne, et l'autre montant, large d'une canne. (Ézéchiel 40:6)


La porte décrite ci-dessus est celle qui donnait accès au Mont du Temple depuis le côté oriental, au-dessus de la vallée du Cédron. Naturellement, cet accès nécessitait des marches (les degrés). Cette entrée était la seule orientée vers l'est et, en l'honneur de la Perse, nation qui autorisa la reconstruction du Temple, elle fut baptisée Porte de Shushan (c'est-à-die Porte de Suse, du nom de Suse, capitale de la Perse située à l'est de Jérusalem). Cette porte était exclusivement réservée à une cérémonie religieuse qui avait lieu une fois par an. La Porte de Shushan se trouvait à l'emplacement actuel de la Porte Dorée (ou Porte Scellée).


Représentation de la Porte de Suse
Porte de Suse, dans la maquette du Second Temple, (Musée d'Israël, Jérusalem)

Dans les dernières années de sa vie, le scientifique britannique Isaac Newton consacra une grande partie de son temps à déchiffrer le texte hébreu relatif aux dimensions du Temple et rédigea un essai détaillé à ce sujet (rédigé en latin ; pour consulter une transcription, cliquez ici). Pour Newton, le Temple de Salomon était une représentation du cosmos.



Année 3190 – 570 av. J.-C. – Nabuchodonosor pille l’Égypte

Le roi de Babylone finit par se retourner contre l’Égypte après avoir conquis le Levant :


La 37e année de Nabuchodonosor, roi de Babylone, il se rendit en Égypte pour y faire la guerre. Amasis, roi d’Égypte, rassembla [son armée], marcha et se déploya au loin. (J. Pritchard, Ancient Near Eastern Texts, 1974, p. 308, traduction d'une tablette d'argile conservée au British Museum)


Cette campagne fut annoncée à Ézéchiel cette année-là, au début de l'année biblique 3190 (570 av. J.-C.), comme une récompense divine pour Nabuchodonosor après la conquête de Tyr :


La vingt-septième année, le premier jour du premier mois, la parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots : "Fils de l'homme, Nabuchodonosor, roi de Babylone, a fait exécuter à son armée un grand service contre Tyr ; toutes les têtes sont devenues chauves, et toutes les épaules ont été dénudées ; et ni lui ni son armée ne reçurent de Tyr un salaire pour le service qu'il avait accompli contre elle. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Voici, je vais livrer le pays d'Égypte à Nabuchodonosor, roi de Babylone ; il emportera ses richesses, il prendra le butin et la mettra au pillage ; ce sera le salaire de son armée. Je lui ai donné le pays d’Égypte pour salaire, pour le service qu’il a rendu, parce qu’ils ont travaillé pour moi, dit le Seigneur, l’Éternel. (Ézéchiel 29:17-20)


Dans le livre d'Ézéchiel, les années sont comptées à partir du début de la captivité du roi Joïakin, en 597 av. J.-C., tandis que les chroniques babyloniennes comptent les années à partir du début du règne en cours, soit 605 av. J.-C. pour Nabuchodonosor.


Nabuchodonosor emmena à Babylone les Juifs qui s’étaient réfugiés en Égypte, dont Jérémie. Le pays d’Égypte fut laissé à la désolation.



Année 3192 – 568 av. J.-C. – Mort d'Ézéchiel

Le livre d'Ézéchiel s'ouvre par la phrase suivante :


La trentième année, le cinquième jour du quatrième mois, alors que j'étais parmi les captifs près du fleuve Kebar, les cieux s'ouvrirent et j'eus des visions de Dieu. (Ézéchiel 1:1)


Il n'y a pas d'autres détails sur ce qui se passe. Le verset suivant concerne la première vision qu'il eut de Dieu la cinquième année [de captivité]. On peut donc supposer qu'en écrivant les cieux s'ouvrirent et j'eus des visions de Dieu, Ézéchiel voulait dire que son temps était révolu et qu'il allait mourir. C'est à cette époque qu'il acheva son livre, qui sera inclus dans le canon juif, et il aurait ajouté le verset final au début (Ézéchiel 1:1) pour marquer la date de complétion de son récit.


Son tombeau se trouve toujours en Irak, dans le village d'Al-Kilf, près de la ville de Najaf, et est vénéré par les juifs et les musulmans depuis des siècles. Cependant, ces dernières années, des tentatives ont été faites pour exclure les juifs du sanctuaire et le transformer en mosquée (pour en savoir plus, cliquez ici).


Tombeau d'Ézéchiel
Tombeau d'Ézéchiel (photographie, 1932)

Le texte du Livre d'Ézéchiel était inscrit sur 66 plaques de marbre ou de basalte noir, d'environ 30 cm de côté (appelées plaques d'Ézéchiel), trouvées dans son sanctuaire et introduites clandestinement au Liban au XXe siècle. Vendues à un homme d'affaires israélien en 1947, elles ont rejoint Jérusalem en 1953, où elles sont aujourd'hui exposées. Il y a peu de différences entre le texte de ces plaques et le texte connu du Livre d'Ézéchiel (pour en savoir plus, cliquez ici).


Plaques d'Ézéchiel
Plaques d'Ézéchiel (photo : ICEJ, Matthias Guggisberg)

Année 3198 – 562 av. J.-C. – La folie du roi Nabuchodonosor

Au cours des années suivantes, Nabuchodonosor souffrit de tourments mentaux, de rêves et de cauchemars. Un nouveau rêve le préoccupa et il appela Daniel à l'aide. Le rêve représentait un arbre immense qui dominait le monde, jusqu'à ce qu'un ange du ciel descende pour jeter un sort qui le détruisit. En réalité, Nabuchodonosor, maître du monde connu de l'époque, grandit dans la vanité, si bien que Dieu ne le laissa pas reposer sur elle. Pourtant, comme Dieu lui avait accordé des années de vie supplémentaires, Il dut tenir parole, mais le fit en provoquant la colère du grand roi qui perdit finalement le pouvoir en 562 av. J.-C. Nabuchodonosor fut chassé de Babylone, considéré comme fou, et il mourut probablement sept ans plus tard, comme le dit le texte biblique :


Voici l’interprétation, ô roi, et c’est le décret du Très-Haut qui est tombé sur mon seigneur le roi : tu seras chassé du milieu des hommes, tu auras ta demeure avec les bêtes des champs, tu mangeras de l’herbe comme les bœufs, tu seras trempé de la rosée du ciel, et sept temps [sept ans] passeront sur toi, jusqu’à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur le règne des hommes et le donne à qui il veut. (Daniel 4:21-22)



Nabuchodonosor dans sa vieillesse
Nabuchodonosor dans sa vieillesse par William Blake, 1795 (Tate Gallery, Londres)

Jérémie avait prophétisé la fin des empires de l’époque. En effet, la XXVIe dynastie d'Égypte fut la dernière à connaître des souverains autochtones, qui furent ensuite remplacés par des souverains étrangers. Le règne de Nabuchodonosor prit fin en 562 av. J.-C., la 26e année après la destruction de Jérusalem. Le nombre 26 est le signe d'un acte divin (pour la symbolique juive des nombres, cliquez ici).


Année 3200 – 560 av. J.-C. – Libération de Joïakin

Le successeur de Nabuchodonosor n'était ni son fils ni son héritier. Il s'appelait Amel-Marduk, et Evil-Merodach dans la Bible, et commença à régner en 562 avant J.C. Il modifia certaines politiques de son illustre prédécesseur, ce qui suscita un certain ressentiment au sein de la haute société babylonienne. De fait il ne régna que deux ans. Mais il fut celui qui ordonna la libération du roi de Juda, Joïakin, qui avait passé 37 ans en captivité à Babylone (2 Rois 25:27-30, et Lévitique Rabba 18:2). Joïakin fut alors traité avec les honneurs dus à un roi, mais mourut peu après, peut-être assassiné quand Amel-Marduk fut lui-même assassiné en août 560 avant J.C. par Nériglissar, un usurpateur qui avait été général dans l'armée de Nabuchodonosor et avait épousé la fille de ce roi. Nériglissar régna 4 ans jusqu'en 556 avant J.C.


Année 3204 – 556 av. J.-C. – Nabonide

Nériglissar (Nergal-Sharezer) avait été l'un des officiers supérieurs de Nabuchodonosor lors de la conquête de Jérusalem et qui avait reçu l'ordre de protéger Jérémie le prophète :


Nabuchodonosor, roi de Babylone, donna des ordres au sujet de Jérémie à Nebuzaradan, chef des gardes, en lui disant : "Prenez-le, veillez sur lui et ne lui faites aucun mal ; Mais agis envers lui comme il te dira." Alors Nebuzaradan, chef des gardes, et Nebushazban Rab-Saris, Nergal-Sharezer Rab-Mag, et tous les principaux officiers du roi de Babylone envoyèrent chercher Jérémie hors de la cour des gardes [alors qu'il était en état d'arrestation], et le confièrent à Guédalia, fils d'Achikam, fils de Shaphan, pour qu'il le conduise chez lui. Il demeura ainsi parmi le peuple. (Jérémie 39:11-14)


Nériglissar fut succédé par son trop jeune fils, Labashi-Marduk, qui ne règna que quelques mois lorsqu'il fut assassiné par Belshazzar qui proclama son propre père, Nabonide, roi, en 556 avant J.C.


Nabonide s'empara ainsi du pouvoir après cet assassinat. Mais il n'avait aucune légitimité pour régner et n'était même pas Chaldéen, mais probablement Assyrien, car il vénérait Sin, le dieu de Charan, au lieu de Mardouk, le dieu de Babylone.

Entre 553 et 543 avant J.C., Nabonide fit campagne en Arabie et laissa son fils Belshazzar régna entretemps à sa place à Babylone. Lorsqu'il revint de campagne après 10 ans, il trouva son empire menacé par les Perses dans le nord. Il laissa Belshazzar en place à Babylone pour combattre la menace perse.


Son règne marqua la fin de la dynastie chaldéenne sur l'empire babylonien, et il eut lieu précisément au moment où Jérémie avait prophétisé :


La parole qui fut adressée à Jérémie au sujet de tout le peuple de Juda, la quatrième année de Joäkim, fils de Josias, roi de Juda, qui était la première année de Nabuchodonosor, roi de Babylone. Jérémie, le prophète, parla à tout le peuple de Juda et à tous les habitants de Jérusalem, en disant : Depuis la treizième année de Josias, fils d'Amon, roi de Juda, jusqu'à ce jour, voilà vingt-trois ans, la parole de l'Éternel m'est parvenue, et je vous ai parlé, souvent et de bonne heure ; mais vous n'avez pas écouté. L'Éternel vous a envoyé tous ses serviteurs, les prophètes, en les envoyant souvent et de bonne heure, mais vous n'avez pas écouté, vous n'avez pas prêté l'oreille pour entendre, en disant : Revenez donc chacun de votre mauvaise voie et de la méchanceté de vos actions, et demeurez dans le pays que l'Éternel vous a donné, à vous et à vos pères, pour toujours et à perpétuité ; et n'allez pas après d'autres dieux, pour les servir et vous prosterner devant eux ; ne m'irritez pas par l'œuvre de vos mains, et je ne vous ferai aucun mal. Mais vous ne m'avez pas écouté, dit l'Éternel, afin de m'irriter par l'œuvre de vos mains, à votre propre détriment.


C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel des armées : Parce que vous n'avez pas écouté mes paroles, voici, j'enverrai chercher toutes les familles du nord, dit l'Éternel, et j'enverrai contre Nabuchodonosor, roi de Babylone, mon serviteur, et je les ferai venir contre ce pays et contre ses habitants, et contre toutes les nations qui l'entourent. Je les détruirai par interdit, j'en ferai un objet de désolation, de moquerie et de désolation perpétuelle. Je ferai cesser parmi eux les cris de joie et les cris d'allégresse, la voix du fiancé et la voix de la fiancée, le bruit des meules et la lumière des lampes.


Tout ce pays sera désolation et désert, et ces nations serviront le roi de Babylone pendant soixante-dix ans. Et il arrivera, lorsque soixante-dix ans seront accomplis, que Je punirai le roi de Babylone et cette nation, dit l'Éternel, à cause de leurs iniquités, ainsi que le pays des Chaldéens ; j'en ferai un désert perpétuel. Je ferai venir sur ce pays toutes mes paroles que j'ai prononcées contre lui, tout ce qui est écrit dans ce livre que Jérémie a prophétisé contre toutes les nations. (Jérémie 25:1-13)


Les 70 ans de la prophétie de Jérémie commencèrent l'année de sa prophétie, la treizième année de Josias, roi de Juda (voir document F27a, année 3133), et se terminèrent l'année où Nabonide usurpa le pouvoir et prit le trône des Chaldéens.


Année 3217 – 543 av. J.-C. – Le cylindre de Nabonide

Le nom de Nabonide est mentionné sur un cylindre d'argile, dont les archéologues n'ont retrouvé que deux exemplaires. Le cylindre fut écrit la treizième année du règne de Nabonide, en 543 av. J.-C. (année hébraïque 3217).


Le cylindre de Nabonide, de Sippar
Le cylindre de Nabonide, de Sippar (British Museum)

Voici la transcription du texte :


Moi, Nabonide, le grand roi, le roi fort, le roi de l’univers, le roi de Babylone, le roi des quatre coins, le gardien d’Esagila et d’Ezida, à qui Sin et Ningal, dans le ventre de sa mère, ont décrété un destin royal, fils de Nabû-balâssi-iqbi, le prince sage, l’adorateur des grands dieux, moi : […]

Au début de mon règne éternel, ils m’ont envoyé un rêve. Marduk, le grand seigneur, et Sin, l’astre du ciel et des enfers, se tenaient ensemble. Marduk m’a parlé : « Nabonide, roi de Babylone, porte des briques sur ton cheval, reconstruis Ehulhul et fais en sorte que Sin, le grand seigneur, établisse sa résidence en son sein. » […] Mais Marduk me parla : "Le Mède dont tu as parlé, lui, son pays et les rois qui ont marché à ses côtés ne seront plus." (Harper, Assyrian and Babylonian Literature, Londres, 1911, vol. 1, p. 163)


Il est intéressant de noter que ce cylindre mentionne un rêve que Nabonide prétend avoir fait, au cours duquel le dieu de Babylone, Marduk, lui aurait parlé. Depuis l’époque de Nabuchodonosor, les rêves devaient être très importants en tant que messages directs des dieux. Un usurpateur comme Nabonide aurait bien sûr trouvé utile d’utiliser les rêves pour tenter de se présenter comme un messager des dieux et justifier sa légitimité au pouvoir. Mais, dans son cas, le rêve était une invention politique et son affirmation selon laquelle Cyrus le Mède ne serait plus jamais une légende s’est avérée fausse !



Année 3221 – 539 av. J.-C. – Belshazzar et l'écriture sur le mur

Belshazzar, fils de Nabonide, était sûrement un homme de cour et d'intrigues plutôt qu'un grand dirigeant ou un guerrier. Il s'occupa d'organiser de grands festins pour ses invités. C'était certes une manière de leur plaire, mais aussi de les garder à proximité et de mieux les contrôler, car il avait manifestement du mal à imposer son autorité. Dans la Bible, il est mentionné sous le nom de Belshazzar, "fils (ou plutôt descendant) de Nabuchodonosor" (Daniel 5:1-2). Les historiens ont longtemps ignoré l'existence d'un roi de Babylone nommé Belshazzar jusqu'à ce qu'une preuve archéologique vînt confirmer la Bible (pour en savoir plus, cliquez ici). Le nom Belshazzar signifie "héritier du seigneur" car Azzar/Usur signifie fils premier-né donc héritier, et Bel/Bels signifie seigneur comme le dieu Baal ou sans doute une référence à Nabuchodonosor qui se prenait pour un dieu. Quoi qu'il en soit, il fut bien le "dernier roi" de Babylone :


Il est également mentionné dans l'un des livres apocryphes :


Et vous, priez pour la vie de Nabuchodonosor, roi de Babylone, et pour la vie de Belshazzar, son fils, afin que leurs jours soient sur la terre comme les jours du ciel. (Apocryphes, Baruch, chapitre 1, 11)


Lors d'un festin, il demanda qu'on lui apportât les vases d'or du Temple de Jérusalem pour y boire (Daniel 5:3). Pour cet acte, qui profanait les vases sacrés, il allait recevoir un châtiment divin. Alors, pendant le festin, et devant toute l'assemblée, Dieu fit écrire une main humaine sur un mur. Mais personne ne put en comprendre le sens. Daniel fut donc appelé pour l'interpréter. Il expliqua que son père Nabuchodonosor avait été puni par Dieu à cause de sa vanité. Comme à propos de Belshazzar :


"Et toi, son fils, ô Belshazzar, tu n'as pas humilié ton cœur, bien que tu saches tout cela ; mais tu t'es élevé contre le Seigneur des cieux ; on a apporté devant toi les vases de Sa maison, et toi, tes grands, tes épouses et tes concubines, vous y avez bu du vin ; et tu as loué les dieux d'argent, d'or, d'airain, de fer, de bois et de pierre, qui ne voient, n'entendent, ni ne savent ; et tu n'as pas glorifié le Dieu dans la main duquel est ton souffle et à qui appartiennent toutes tes voies." Alors la paume de la main fut envoyée de devant lui, et cette inscription [sur le mur] fut gravée.

Et voici l'écriture qui fut gravée : MENE MENE, TEKEL UPHARSIN. Voici l'interprétation de la chose : MENE, Dieu a compté ton royaume et l'a détruit. TEKEL, tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé léger. PERES, ton royaume est brisé et donné aux Mèdes et aux Perses."

Alors Belshazzar donna ordre de revêtir Daniel de pourpre, de lui mettre un collier d'or au cou et de publier à son sujet qu'il régnerait comme l'un des trois du royaume. Cette nuit-là, Belshazzar, le roi chaldéen, fut tué. (Daniel 5:22-30)


Le Festin de Belshazzar
Le Festin de Belshazzar - Rembrandt, 1635 (National Gallery, Londres)

Le texte biblique mentionne correctement la mort de l'héritier de Nabuchodonosor. Belshazzar a été tué lors de la prise de Babylone par les Perses en 539 avant J.C. alors que lui et ses convives étaient dans ce festin.


Daniel interprétant l'écriture sur le mur
Daniel interprétant l'écriture sur le mur (Gustave Doré, 1868)

Chronologie de l'exil de Juda à Babylone

Année

Avant J.C.

Diff.

Exil à Babylone

Source

3187

-573

24

Vision d'Ezékiel

Ezékiel 40:1

3190

-570

26

Nabuchodonosor pille l'Egypte

Ezékiel 29:17-20

3192

-568

29

Mort du prophète Ezékiel

Ezékiel 1:1

3200

-560

36

Joïakin est libéré

II Rois 25:27

3204

-556


Nabonide règne

(Histoire)

3221

-539


Belshazzar meurt lors de la conquête de Babylone par Cyrus

(Histoire)



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Albert Benhamou

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